En ce 25 novembre journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous dénonçons la décision du Conseil Régional des Pays de la Loire de supprimer la subvention allouée à l’Union Régionale Solidarité Femmes, ainsi que celles versées directement aux associations départementales Solidarité Femmes ou SOS Femmes.
La subvention du Conseil Régional à l’URSF représente 80 % des subventions qu’elle reçoit. Cette coupe budgétaire porte un grave préjudice à des structures essentielles qui œuvrent quotidiennement pour accompagner, protéger et soutenir les femmes victimes de violences et leurs enfants. Au même moment, la MIPROF (Mission Interministérielle pour la protection des femmes contre les violences) déclare que chaque jour en France, trois femmes sont victimes de féminicide ou de tentative de féminicide conjugal.
En cette période où le contexte devrait inciter les institutions publiques à tous les niveaux à être des alliées solides dans la lutte contre les violences faites aux femmes, ce désengagement envoie un signal inquiétant.
Nous demandons à la Région de reconsidérer cette décision, de rétablir les financements nécessaires, et de démontrer ainsi la réalité de son engagement envers l’égalité et la lutte contre les violences faites aux femmes.
Ces décisions mettent directement en péril toutes les actions de l’URSF et l’emploi salarié qui les rend possibles. Parmi elles :
- L’organisation du colloque régional annuel, un événement phare permettant de réunir acteurs et actrices de terrain, institutions et chercheur·e·s afin de coordonner
nos efforts dans la lutte contre les violences. - L’accompagnement psychologique des victimes, financé en partie par la Région, sans lequel de nombreuses femmes se retrouveront sans soutien face à leurs
traumatismes. - La diffusion et le développement d’un outil de prévention, créé en 2023 par l’URSF qui permet de questionner les comportements violents dans les relations amoureuses chez les jeunes – Le Bingo du Love : et pour toi, c’est comment ?
- La prévention des violences sexistes et sexuelles auprès des lycéen·ne·s grâce à un programme régional porté en commun avec les fédérations régionales du
Planning Familial et des CIDFF. - La coordination entre nos associations départementales, menaçant ainsi l’efficacité de l’ensemble du réseau régional de lutte contre les violences faites aux
femmes.
En supprimant son financement la Région compromet l’accès à des outils et services essentiels pour des milliers de femmes en danger, et envoie un message de désengagement profondément inquiétant. Le maintien de l’emploi salarié et, en conséquence, les actions menées par l’URSF sont remis en cause, la Région étant notre principal financeur.
